M me Simon de Saint-Bonnet-le-Courreau nous a donné grâce à son patois maternel la dénomination actuelle du Puy Gros : Pey Gros devenu Pégrol. Le toponyme Peu Gros apparaît d’ailleurs dans des documents moins anciens. Nous savons aussi que l’acte de partage de Garnier mentionne le Puy Gros ainsi que la charte de
1274 dont nous ne possédons qu’une copie. Jean-Claude Fayard s’est lui-même inspiré de cette charte perdue, qu’il date de 1279, pour proposer l’idée que les bornes aient pu constituer un bornage-limite des biens de La Bénisson-Dieu sur ce secteur appartenant à présent à la commune de Valcivières.
Nos amis auvergnats ont des avis variés. Le toponyme « Pégrol » peut venir de l’occitan « peyrol » qui signifie marmite, zone creuse correspondant aux tourbières des sources de l’Ance, l’équivalent forézien étant l’Oule qui signifie aussi marmite. Mais d’autres ont bien trouvé des traces de ces pâturages d’Eglisolles situés sur la
montagne. On peut se demander si les deux toponymes n’ont pas existé, mais lorsque l’IGN a pris les choses en main, le nom Puy Gros a disparu car il existe un autre Puy gros au nord du Col du Béal. Pégrol a été étendu du secteur des jasserie et ses zones humides vers le sommet voisin : l’ancien Puy Gros des Chartes.
Pour compléter le tout, notons que le Puy Gros du partage de la jasserie de Garnier en 1898, désigne visiblement la cote sans nom actuellement 1431 m qui domine le domaine partagé. Faute de certitude sur les origines de ces toponymes, nous décidons de nous retrouver aux Supeyres le samedi 26 mai 2017 en début
d’après-midi, hors du calendrier officiel de prospections, pour chercher ensemble ces bornes.
Pour ne pas perturber les éventuels amateurs de randonnée-découverte sur les lieux, nous garderons la numérotation de Jean-Claude Fayard (n°1 à n°15) en partant du sud sur le plateau des Egaux.